Numérique / Territoires

Vers un nombre important de lettres d'intention de collectivités Octobre 2005

Les réponses aux DSP des collectivités le montrent : les candidats utilisent le WiMAX pour tenir des engagements de couverture de zones blanches et de service aux entreprises en zones grises. Dès lors la plus grande sécurité, c'est d'obtenir une licence et ensuite de choisir par une procédure ouverte l'opérateur le mieux à même de répondre aux objectifs de la collectivité. On peut donc s'attendre à un grand nombre de lettres d'intention de collectivités le 14 octobre, régions bien sûr, mais aussi départements et intercommunalités.

Certaines collectivités iront jusqu'au bout en menant les études nécessaires au montage de leur dossier, d'autres trouveront des accords entre elles, notamment si les réflexions globales sur la question des réseaux d'initiative publique sont assez mûries.

Le WiMAX est un angle d'actualité, mais cette technologie doit s'inscrire dans un cadre global. Les opérateurs privés courtiseront sans doute les élus, mais ceux-ci auront peut-être en mémoire le bal des prétendants de la BLR 26 GHz, avec la totale déconvenue qui avait suivi. Certes, la technologie est plus mûre et prometteuse, mais les opérateurs ne pourront prendre aucun engagement contractuel avec les collectivités, s'ils sont choisis par l'Arcep, et encore moins s'ils ne le sont pas.

Autre difficulté : entre bluff et secret des affaires, chacun aura à cœur de ne pas dévoiler ses projets au concurrent. Il faudrait pourtant tenter d'éviter la langue de bois, car un bon dialogue régional serait utile ; il permettrait aux opérateurs de connaître les besoins en couverture et les politiques des collectivités, et aux collectivités de comprendre ce que le secteur privé peut économiquement faire - et ne peut pas faire.

Certaines collectivités qui ne pourraient ou voudraient être candidates pourront à tout le moins édicter leurs critères de préférences.

A l'Arcep d'en tenir compte ou non dans son système de notation et d'assumer le risque politique. Si elle ne retient pas les mieux-disants en termes de couverture, les élus sauront à qui adresser les réclamations !