Les leçons de Google City pour les villages gaulois Décembre 2020
Quand Google rate l’installation de sa smart city idéale à Toronto (Canada), est-ce que cet échec est porteur d’enseignements pour les territoires intelligents en France ? Oui, a répondu Jaques Priol, président du cabinet Civiteo et de l’observatoire Data Publica, en ouverture de l'après-midi dédiée à la transformation numérique, lors du colloque TRIP automne 2020 de l'Avicca (cf. les actes, ci-dessous). Les principaux enjeux sont les mêmes d’un côté et de l’autre de l’Atlantique. Ils sont juridiques (RGPD), éthiques (sobriété numérique), économiques (propriété vs commercialisation des data), techniques (hébergement, sécurité), managériaux (gouvernance), environnementaux (centres de données, smart grid), démocratiques (opendata, transparence des algorithmes, tiers de confiance) et politiques (souveraineté). Pour y répondre, plusieurs collectivités gauloises se sont engagées dans la mise en œuvre de stratégies et de chartes des données publiques, de Nantes à Grenoble comme de Dijon à la Loire Atlantique. "Aujourd’hui, il y a une confiance a priori qui existe envers les acteurs publics. Je le dis, votre public étant territorial : plus on est proche et plus cette confiance existe. C’est quelque chose de très important qu’il ne faut pas trahir, qu’il faut entretenir et faire vivre", a conclu l'auteur de "Ne laissez pas Google gérer nos villes !".