Numérique / Territoires

La réception par la TNT a peut-être atteint un sommet en 2011 Janvier 2013

2011 a été l'année d'extinction de la télévision analogique. A-t-elle été aussi l'âge d'or de la réception pour la TNT ? Pour la première fois, l'étude annuelle du CREDOC montre un tassement de la réception via l'hertzien numérique, tandis que d'autres modes continuent à monter, notamment l'ADSL.

L'accès est toujours majoritairement via la TNT (58%) suivi par l'ADSL (39%), le satellite (23%) et le câble (12%), mais la TNT diminue de 3% sur un an (plusieurs réponses sont possibles, donc le total est supérieur à 100). Le taux d'utilisation de la TNT varie énormément suivant la localisation (67% en zone rurale, 38% sur l'agglomération parisienne) l'âge (48% des 12-39 ans via ADSL, contre 15% des 70 ans et plus), le diplôme et le revenu. La TNT concerne surtout les personnes plus âgées, moins qualifiées et à faibles revenus.

Un poste peut avoir plusieurs modes de réception. A la question du mode utilisé prioritairement sur le poste principal, l'ADSL est à 32% et la TNT à 38%, un jeu qui risque fort de devenir égal assez vite. Par contre, la TNT est de loin le mode le plus fréquent sur le poste secondaire (63%), contre 13% à l'ADSL ; là, le handicap du filaire est lourd, les box n'offrant pas le multiplay, et les débits étant limités. Le passage au Très haut débit en fibre optique étant long, l'érosion de l'utilisation sur les postes secondaires sera lente. Il faudra voir également si l'arrivée de six nouvelles chaînes en HD, qui sera sans doute la dernière extension majeure, impactera positivement la TNT, sachant que ces chaînes seront disponibles aussi sur les autres modes de réception.

Le poids relatif du câble est très variable, compte tenu du fait qu'il n'est disponible que pour moins d'un foyer sur trois. Sur les villes de plus de 100.000 habitants (pratiquement toutes câblées) et l'agglomération parisienne, il est de 18/19% (utilisation sur au moins un poste).

A noter également que l'usage du mobile pour regarder la télévision reste assez faible (8% des français), sauf chez les 18-24 ans (21%).