Numérique / Territoires

Pour le CAS, RAS, circulez ! Mars 2012

Non, la France n'est pas dernière au classement du FTTH Councill Europe, qui agrège les données de l'Union européenne et de 8 pays voisins. Elle est au 17ème rang, devant la Turquie, et derrière la République Tchèque. Mais pour le Conseil d'Analyse Stratégique, il ne faut rien changer à la direction qui a été prise dans notre pays pour passer au Très haut débit.

Selon le CAS, il ressort d'une étude confiée à l'Idate "qu’il n’existe pas d’arguments permettant de conclure que le recours à d’autres mécanismes économiques aurait pu conduire, à ce stade, à un déploiement plus rapide".

Tout a été fait pour privilégier l'action des acteurs privés, depuis le fameux plan France Numérique 2012. Et pourtant les rapports se succèdent pour considérer que "La bonne qualité du réseau en paire de cuivre, l’excellent rapport qualité/prix des offres haut débit ainsi que la faible différentiation tarifaire ont permis l’émergence en France d’un marché haut débit parmi les plus développés et compétitifs au monde. Ces atouts sont paradoxalement des éléments limitant à court terme le développement du THD" (Etude Analysis Mason réalisée rien moins que pour l'ARCEP, le CNC, le CSA, la DGCIS, la DGMIC et l'HADOPI). Faut-il que l'Etat finance ces études ? Et pourquoi s'il n'en tire pas de conclusion ? Il n'y a pas de marché, mais continuons à confier l'initiative aux acteurs du marché...

Alors voici un constat "purement gratuit". Il n'y a pas d'argument pour défendre la voie choisie et les chiffres, à ce stade, prouvent qu'elle ne conduit pas à un déploiement rapide.