Numérique / Territoires

2022

L’année 2022 voit la densité de travail et d’actions de l’Avicca s’accroître, au regard des sujets numériques toujours plus complexes.

L’association participe ainsi à l’ensemble des réunions ou instances nationales : ANCT (BAN, GraceTHD, …), Arcep, Comités Experts fibre optique, Comités de concertation France THD (État), Comités de concertation France mobile (État), Comités de l’Interconnexion et de l’Accès, Comités des Réseaux fixes (anciennement comités de pilotage numérique du Gouvernement), Comités de suivi du New Deal (État), Comités de transparence 5G (ANFR), Comités de dialogue (ANFR), Comités cuivre (plan d’Orange Concessions pour rattraper les retards de maintenance sur l’infrastructure cuivre), groupe de travail dédié à la fermeture du cuivre...

Elle est associée au groupe de travail consacré à l’élagage (DGE, AMF, ADF, InfraNum), contribue aux ateliers du CSF Infrastructures numériques, au programme TNT (Transition Numérique des Territoires) de la Dinum, soutient et accompagne ses adhérents dans le déploiement du plan de Relance, s’associe à la partie « Cyber » pour la définition du parcours collectivités du GIP Cybermalveillance et participe à son groupe de travail mensuel, apporte sa contribution à la plateforme « numérique soutenable » de l’Arcep.

Elle nourrit les travaux de la Belle Alliance et propose un plan numérique pour la nouvelle mandature.

Côté Éducation et numérique, elle est à l’initiative des réunions de travail sur les API des données du Ministère pour faciliter le service de l’éducation, elle participe aux travaux de la DNE et à la rédaction de la stratégie du numérique pour l’éducation et sa nouvelle doctrine technique et bien sûr prend part aux comités des partenaires du numérique pour l’éducation.

Elle travaille à la prise de conscience pour des réseaux fibre de qualité à travers la création avec le Credo et Innovance du label AQPF (Audit-Qualité-Pérennité-Fibre) à destination des entreprises qui auditent les réseaux FttH. Elle participe aux travaux du Credo sur la pérennité des réseaux optiques ainsi qu’à ceux de de l’OPPBTP - Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics - sur la mise à jour de la convention des standards de prévention.

L’Avicca élargit le périmètre de ses groupes de travail internes avec ceux dédiés à l’Impact environnemental du numérique, au Raccordement en FttH des immeubles neufs et à la Vie des réseaux.

L’association a également appuyé les travaux des parlementaires en établissant une feuille de route numérique pour la nouvelle mandature, en apportant sa contribuant à la rédaction d’amendements au Projet de loi de finances portant sur la RODP – Redevance d'Occupation du Domaine Public, sur les IFER fixe (suppression de l’effet cliquet) et mobile (modification de l’assiette et du plafonnement), sur la TOCE (taxe sur les opérateurs de communications électroniques), sur la sécurisation des conventions financières (Charente numérique / SDEG), sur la prolongation de l’exemption prévue dans la loi ELAN pour les marchés de conception réalisation, sur le fonds de péréquation pour le financement de l’exploitation des RIP et enfin au pour faire en sorte que le FSN - fond pour la société numérique - abonde financièrement pour le Département de Mayotte à hauteur de 100% pour son réseau FttH.

L’année 2022 aura également été marquée par la contribution déterminante de l’Avicca à la rédaction du projet de loi déposé en juillet au Sénat par Patrick Chaize, Sénateur de l’Ain visant à assurer la qualité et la pérennité des raccordements aux réseaux de communications électroniques à très haut débit en fibre optique.

2021

Le déroulement de l’activité de l’association a à nouveau été perturbé par la crise sanitaire du Covid-19, mais bien moins qu’en 2020. Il a été ainsi possible d’organiser en présentiel l’un de nos deux colloques annuels : celui d’automne. L’Avicca a également à nouveau co-organisé avec InfraNum les Universités d’été du THD, qui se tenaient en 2021 à Saint-Étienne. L’Avicca a accueilli en 2021 un nouveau partenaire : Bouygues Telecom.

2021 est l’année du vote à l’unanimité de la Loi REEN, portée par le Sénateur Patrick Chaize, Président de l’Avicca. L’association a à cette occasion lancé un tout nouveau groupe de travail sur les impacts environnementaux du numérique.
Après un long travail de concertation entre ses membres, l’Avicca a publié en 2021 sa proposition pour assurer la transition écologique et la transformation numérique de la France : le Plan France Territoires durables et connectés.
En réponse à la dégradation continue du réseau cuivre, l’État a mis en place le comité cuivre, chargé de suivre les engagements d’Orange pour la remise à niveau de son réseau historique.
L’Avicca est bien évidemment membre de ce comité.
 

Le rythme de déploiement de la fibre optique en France, qui avait battu des records en 2020, a encore réussi à s’amplifier. Et pour couronner le tout, la révision tant attendue des règles de déploiements pour la partie raccordement (D3) de nos déploiements FttH s’en enfin concrétisée en fin d’année.

L’Avicca a cherché à s’associer à d’autres associations de collectivités pour faire cosigner certaines réponses aux consultations (Arcep : raccordement FttH ; DGE : arrêtés 4G fixe ; DGE : service universel), afin de mieux peser dans les débats nationaux.
L’Avicca a dû à nouveau se mobiliser pour défendre nos réseaux FttH toujours plus malmenés par le mode STOC. Et pour que chacun puisse équitablement s’exprimer sur ce sujet critique, l’Avicca a, pour la première fois de son histoire ouvert son bulletin de l’Avicca à des rédacteurs extérieurs : l’Arcep, l’ANCT, InfraNum et la Banque des Territoires y ont répondu favorablement. Seule la FFT a décliné l’offre.

2020

L’année est marquée par une crise sanitaire d’ampleur mondiale et avec elle la nécessité de s’adapter très rapidement à ses incidences. L’activité de l’Avicca est intense face à la multiplication de sollicitations des membres, des partenaires, de l’État et de la filière pour adopter textes, dispositifs, et atténuer des effets potentiellement préjudiciables aux déploiements des infrastructures réseaux sur les territoires. Elle défend plus que jamais les intérêts de ses adhérents.

Deux ordonnances télécoms dites « Covid-19 » sont passées au printemps dans l’objectif d’éviter un arrêt du secteur télécom alors que le pays est confiné. L’Avicca se bat pour préserver le fonctionnement de la filière et par-là même les actions des collectivités en tant qu’aménageurs numériques des territoires. Il s’agit également de défendre la continuité de l’activité primordiale au fonctionnement de l’éducation, de la santé, des entreprises dans une marche forcée vers la dématérialisation.

Par ailleurs, l’Avicca parvient à faire reconnaître que les blocages de déploiements imputés aux collectivités par les opérateurs le sont à tort ; c’est ce que la plateforme de signalement des difficultés de déploiements mise en place par l’État dans un délai record, démontrera aisément, la plupart des problèmes remontés par les opérateurs étant bien antérieurs à la crise sanitaire…

Patrick Chaize est reconduit à la tête de l’association pour un nouveau mandat de 3 ans ; le Conseil d’administration est également renouvelé à l’occasion de l’Assemblée générale de novembre.

Pour sa troisième édition, Avicca et InfraNum co organisent et animent l’Université d’été du THD qui se tient entre deux confinements en présentiel aux Sables d’Olonne en Vendée. Le TRIP de Printemps de l’Avicca est quant à lui annulé. Néanmoins, l’Avicca participe à la réalisation et à la présentation de l’Observatoire du THD avec la Banque des Territoires et InfraNum. Le TRIP d’Automne est en revanche maintenu, même s’il se tient en visioconférence, ce qui n’empêche pas une forte affluence, autant sur les tables-rondes que s’agissant des ateliers réservés aux seuls membres de l’Avicca.

2020 est également l’année de la réouverture du guichet France THD, qui voit son enveloppe financière revue à la hausse à la faveur du plan de relance voté pour faire face au maelström économique. Bien que les crédits restent toujours insuffisants, on se rapproche à grands pas de l’objectif de financer les 100% FttH sur les zones RIP.

Le niveau de déploiements est inégalé, tordant ainsi le cou aux idées préconçues liées à la crise. Les RIP se distinguent en accentuant l’écart avec les prises FttH construites en zone privée.

Mais c’est aussi l’année du mode STOC et de son lot de conséquences sur la qualité des raccordements dont l’État semble prendre la mesure alors qu’il est minoré par les OCEN et encore sous-estimé par l’Arcep. L’Avicca plus qu’engagée dans la bataille, en souligne l’un des problèmes de base : l’absence de juste rémunération des prestataires chargés des raccordements.

L’Avicca s’est impliquée dans les travaux d’analyses des marchés fixes pour le nouveau cycle de régulation en apportant sa contribution sur l’extinction du cuivre, le financement des prises FttH en zone RIP, le mode STOC, le marché professionnel et l’utilisation du génie civil d’Orange pour le déploiement de la boucle locale optique mutualisée.

L’association maintient sa pression sur l’Arcep et l’État quant aux retards de déploiements qui s’accumulent tant en zone AMII que s’agissant des AMEL et pour lesquels les deux parties se renvoient la balle des responsabilités dans un mouvement perpétuel.

Autre bataille de l’Avicca et de ses adhérents, celle conduite dans le cadre de l’opération de rachat de Covage par SFR : si la concentration ne pose pas de souci apparent s’agissant du FttH, du fait de la réglementation existante, il en va tout autrement du marché professionnel des télécoms, avec le risque inhérent et factuel de voir l’activité marché professionnel des RIP Covage, opérateur de gros, passer sous la coupe d’un opérateur intégré lui-même en situation de duopole national avec Orange. Elle donne lieu à une enquête de la Commission européenne et à une décision globalement satisfaisante, quand bien même certains RIP attendaient une décision encore plus forte.

S’agissant du mobile, l’Avicca poursuit ses travaux avec les instances nationales. Elle se mobilise particulièrement pour la plateforme de signalement des difficultés, qui se révèlera utile pour analyser les premiers retards pris par les opérateurs dans le cadre du Dispositif de couverture ciblée du New Deal mobile notamment.
2020, c’est aussi l’arrivée de la 5G en pleine pandémie et les questions de « risques » au niveau des ondes qu’elle soulève, mais également une préoccupation croissante sur l’impact environnemental de cet empilement technologique (multiplication des relais, hausse de la consommation énergétique, etc.).
Le mobile est également concerné de près par la transposition du CECE, qui mobilise fortement l’association aux côtés des autres associations d’élus (notamment ADF et AMF).

Côté GraceTHD, la tant attendue recommandation sur la V3 du géostandard est publiée par la Mission France THD.

Côté Territoires Intelligents, le premier hackathon est un succès, même si sa valorisation est freinée par la crise.
La gestion des données est désormais un des sujets prégnants pour l’Avicca qui se positionne sur le groupe de travail Cloud dans le programme DcANT et contribue au vote d’un amendement sur le FCTVA et le Cloud (IaaS).
Elle participe aux travaux du GT Smart du CSF Infrastructures numériques qui aboutit au premier atelier des territoires connectés à Angers.

L’Avicca soutient également un amendement visant à permettre les centres de supervision urbains de la vidéoprotection dans le cadre de la loi dite de sécurité globale.

2020 est aussi celle de la reconnaissance de l’association comme actrice incontournable sur le numérique éducatif auprès des associations d’élus, dont l’ADF, et au sein du comité des partenaires. L’Avicca tient à jour le tableau de suivi du raccordement des EPLE et produit une cartographie de la connexion des lycées et collèges. Elle dresse un inventaire des données disponibles pour optimiser le pilotage des projets. Elle obtient une évolution du Plan de relance afin que le fibrage et la desserte interne des écoles primaires entrent dans l’assiette des dépenses subventionnables par l’État.

L’inclusion numérique n’est pas en reste puisque l’Avicca représente ses adhérents auprès de l’ANCT, de la Mission Société Numérique, de la MedNum pour lister les priorités et établir des recommandations au plan national. L’association soutient la généralisation des Hub sur l’ensemble du territoire, avec la Banque des territoires.

L’année 2020 est également marquée par la recrudescence de la cybercriminalité. L’Avicca, mobilisée de longue date sur ce sujet critique, intègre cette même année le GIP ACYMA, prélude à une multiplication des actions de notre association dans ce domaine.

2019

L’Avicca publie à son tour des données en Open Data pour aider à mieux comprendre l’évolution des déploiements FttH selon les 15 principaux zonages existants (publics et privés), les dates prévisionnelles d’achèvement, les natures d’engagements… L’association lance T.Dat’Hack (#TDatHack) pour proposer à tous les territoires de s’initier à l’open data et à la culture de la donnée pour l’aménagement numérique des territoires. Un premier hackathon est prévu les 31 janvier et 1er février 2020, à Paris.

En coordination avec le gouvernement, l’Arcep lance la 5G (appel à la création de plateformes d’expérimentation 5G ouvertes à des tiers, dans la bande de fréquences 26 GHz ; préparation et lancement des licences 5G). Le régulateur attaque les travaux pour la révision des analyses de marché, tandis que l’État prépare la transposition du CECE (Code européen des communications électroniques).

L’Avicca se mobilise auprès de l’Arcep et obtient la prolongation de l’ouverture du « guichet THD Radio » jusqu’à fin 2020, afin de permettre aux porteurs de RIP de recourir à cette technologie transitoire dans l’attente du FttH pour tous.

L’Avicca et InfraNum s’associent pour présenter un observatoire commun du THD au TRIP de printemps et pour organiser et animer l’Université du THD à Lille. Les deux associations se mobilisent également pour défendre leur vision de la concurrence sur le marché professionnel de la fibre et lutter contre l’important retard pris par la France en matière de transformation numérique des entreprises. Cette implication ne porte pas encore ses fruits : l’opérateur de gros neutre au niveau national est dans la tourmente et l’Arcep communique une liste d’extension de la ZF1 (zone où la concurrence sur le marché pro est considérée comme suffisante pour déréguler l’opérateur historique). Sans surprise, les nouvelles communes sont quasiment toutes concernées par un réseau porté par la puissance publique locale.

Lancement du Pass numérique (formation et accompagnement aux outils numériques de base pour les personnes vulnérables). Un guichet Cohésion numérique est ouvert pour subventionner les 6% des locaux qui ne bénéficieront pas d’un accès filaire au bon haut débit (8 Mbit/s) d’ici 2020.

Avec un an de retard sur le planning initial, le gouvernement accepte en mai 3 premiers AMEL fondés sur le L. 33-13. Peu après, Orange dépose puis retire une requête devant le Conseil d’État pour une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) ciblant les pouvoirs de sanction de l’Arcep. Cette action fragilise la stratégie numérique du gouvernement s’appuyant sur les engagements sanctionnables des opérateurs privés.

Après des mois d’embargo l’Arcep publie, les mises en demeure de 3 opérateurs concernant le non-respect de l’obligation de complétude des déploiements FttH. L’Avicca défend la seule « QPC » entendable : la question prioritaire de la complétude.

En matière de numérique éducatif, face à la refonte des programmes du lycée, les régions s’interrogent sur l’opportunité de passer à des manuels numériques et sur les politiques d’équipements permettant d’y accéder. Dans un rapport intitulé « Le service public du numérique éducatif, un concept sans stratégie, un déploiement inachevé », la Cour des comptes dénonce le défaut de co-construction entre l’État et les collectivités territoriales et pointe l’absence de formation des enseignants pour faire entrer le numérique à l’école.

TLSP et TLF, les deux principales associations de télévisions locales fusionnent pour devenir locales.tv. Crise des gilets jaunes, besoin d’hyperproximité, l’audiovisuel local suscite un nouvel intérêt autour des télévisions locales qui se structurent en réseaux. Cette ébullition intervient alors que la grande réforme de l’audiovisuel, dont le modèle français est remis en cause par l’abondance de l’offre numérique, est en cours d’écriture.

Le modèle conceptuel de données GraceTHD, porté par l’Avicca et quelques collectivités depuis l’origine, est intégré dans le Plan France THD. C’est une reconnaissance de son importance pour atteindre les objectifs du plan. Une gouvernance transitoire d’un an impliquant les principaux acteurs (État, InfraNum et collectivités) est mise en place. L’objectif est de publier une recommandation du PFTHD sur la mise en œuvre opérationnelle du modèle qui viendra compléter le corpus réglementaire de la Mission Très haut débit. Les évolutions apportées nécessiteront la publication d’une nouvelle version du Géostandard ANT.

Mi-octobre, le gouvernement annonce la réouverture du guichet France THD. C’est une victoire pour l’Avicca et pour tous ceux qui œuvrent en ce sens depuis près de deux ans ! L’Avicca se mobilise immédiatement pour que cette réouverture soit accompagnée de crédits suffisants.

 

 

2018

Après plusieurs mois de négociations avec les associations de collectivités et les opérateurs, l’État et l’Arcep annoncent début janvier la signature du New Deal mobile. Cet accord historique redéfinit l’approche de couverture du territoire par des services mobiles.

L’État ferme le guichet France THD et lance le dispositif AMEL (appel à manifestation d’engagements locaux) pour répondre aux demandes d’investissements sur fonds propres des opérateurs privés au-delà de la ZTD et de la zone AMII. En l’absence de mode opératoire, l’AVICCA accompagne les collectivités qui le souhaitent en mettant à leur disposition un modèle de convention d’engagements opposables (CEO). Le gouvernement annonce au printemps un premier prolongement de la procédure à début juillet.

En mars, la PPL Chaize est votée à l’unanimité par le Sénat.

Lors du TRIP de printemps, le gouvernement réaffirme sa volonté d’aller vers le 100% fibre à l’horizon 2025 et la promesse de rouvrir le guichet France THD dès la fin des AMEL, mais le dispositif est prolongé jusqu’à l’automne.

Les tensions sur l’approvisionnement en fibre optique et les difficultés de recrutement deviennent paroxystiques au premier semestre.

L’Avicca publie une étude sur le suivi et le contrôle des RIP FttH réalisée avec l’appui de la Caisse des Dépôts. L’étude donne les clefs pour assurer un contrôle efficace et complet des déploiements FttH, de l’exploitation des réseaux construits et de leur bonne commercialisation.

L’Arcep publie les engagements L. 33-13 d’Orange et SFR. Les annonces de déploiements des opérateurs deviennent sanctionnables et le repartage attendu de la zone AMII entre les deux se matérialise. Mais la promesse de l’État d’un déploiement des zones AMII intégralement achevé fin 2020 est abandonnée (délai jusqu’à fin 2022 pour Orange et jusqu’à fin 2025 pour 8% des prises de SFR).

L’observatoire des RIP de la Firip (InfraNum) devient l’observatoire du THD en France, désormé porté par l’Avicca, la Banque des Territoires et InfraNum.

La Loi ELAN est adoptée en octobre avec un volet numérique renforcé grâce aux propositions de l’Avicca. Ces mesures permettront d’accélérer les déploiements FttH d’une part, et de libérer les opérateurs mobiles des dernières contraintes qui restaient quant à la mise en œuvre du « New Deal mobile », d’autre part.

La stratégie de l’État en matière de Cloud est présentée avec une offre de cloud hybride en fonction des usages et de la sensibilité des données. La DINSIC qui coordonne le programme DcANT avec les associations d’élus dans le cadre de l’instance nationale partenariale (INP) construit la stratégie d’infrastructure et d’hébergement. Elle souhaite y associer les collectivités territoriales, dans le cadre d’un nouveau marché d’État.

Le Plan national pour un numérique inclusif qui doit permettre à chacun d’être formé ou accompagné dans ces usages numériques est lancé en septembre.

Le dispositif national Cybermalveillance.gouv.fr publie le premier volet d’un kit de sensibilisation sur la sécurité du numérique et l’AVICCA s’inscrit au groupe de travail qui vise à mieux adapter ce dispositif aux besoins des collectivités territoriales.

Après avoir assuré les collectivités locales et la presse d’une clôture de l’AMEL fin octobre, l’État annonce une 4ème prolongation de celui-ci et un report de la réouverture du guichet France Très haut débit.

L’Avicca adopte un nouveau logo :

Publication de l'Open Data Avicca sur l'Observatoire des zonages de l'aménagement numérique du territoire. Les présentes données libres d'utilisation sont construites à partir d'un retraitement des données Arcep portant sur les déploiements HD et THD publiées en open data chaque trimestre, ainsi que d'une enquête établies par l'Avicca auprès de ses adhérents.

 

... L'Open Data Avicca est en ligne !

2017

La Cour des Comptes propose de privilégier les technologies de montée en débit, à l’opposé des nouveaux objectifs européens, du choix des opérateurs et des choix majoritaires des collectivités locales françaises. L’Arcep décide de réguler fortement le génie civil d’Orange pour son ouverture effective et pousse l’utilisation de la boucle locale optique mutualisée en direction du marché des entreprises et services publics, afin de faciliter la transition numérique. Un tiers des départements fait l’objet d’une procédure de marché public en cours, près des deux tiers ont déjà attribué leurs marchés de construction et d’exploitation, dans un cadre départemental ou régional.

L’Arcep publie cartes et données comparant la qualité de couverture du mobile. L’Etat valide une nouvelle vague de communes éligibles au dispositif « zones blanches centres-bourgs », et ouvre aux collectivités le dispositif de signalement France Mobile en vue de prioriser des actions de résorption d’autres zones blanches.

Plusieurs collectivités testent le déploiement de capteurs et réseaux adaptés aux « territoires intelligents » (LPWAN) et la chaîne de maîtrise des données ainsi collectées.

Le nouveau gouvernement fixe un objectif intermédiaire pour le THD : le bon débit pour tous en 2020. Il réécrit la feuille de route numérique et entame les consultations ; l'AVICCA y répond en formulant 43 propositions.

L'annonce d'Altice/SFR, qui veut fibrer seul toute la France, perturbe le secteur en général et le Plan France THD en particulier.

Le sénateur Chaize, Président de l'AVICCA, dépose une proposition de loi destiné à mieux protéger les investissements publics et privés dans les réseaux de télécommunications. Certaines de ses dispositions seront reprises quasi intégralement dans l'élaboration du projet de loi portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique (dite Loi ELAN).
 

2016

Les projets des collectivités couvrent la totalité du territoire et les ambitions s’accélèrent pour étendre le FTTH. Les débats parlementaires autour de la Loi pour une République numérique montrent l’existence d’un large consensus. Les nombreuses mesures adoptées vont de la facilitation des déploiements au renforcement des sanctions en cas de non respect des principes, en passant par une clarification comptable (IRU comme investissements pour les collectivités) et une transparence des données sur la qualité de la couverture mobile. L’Arcep prend une série d’orientations pour favoriser la technologie la plus efficace (tarification incitative au basculement du cuivre vers la fibre, ouverture effective du génie civil d’Orange…) et inciter à l’investissement.

La Commission européenne valide (enfin) le Plan France THD.

L’AVICCA a 30 ans. Elle regroupe 33 villes, 90 intercommunalités et syndicats de communes, 102 structures départementales et 18 régionales, soit plus de 64 000 000 d’habitants.

 

... Bilan des RIP (colloque TRIP 2015)

 

2015

Un plan gouvernemental relance la couverture des zones blanches du mobile et l’extension de la 3G ; la bande 700 MHz est attribuée, sans renforcement des obligations de couverture. La Loi portant nouvelle organisation territoriale de la République dite Loi NOTRe maintient la compétence de toutes les collectivités en aménagement numérique et consolide leurs participations financières aux projets. La Loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques instaure des mesures nouvelles : création du statut de « zone fibrée », extension des obligations de fibrage des constructions, assouplissement des prises de décisions dans les copropriétés, etc…

Les caps du million de prises nouvelles FttH et du million d’abonnés FttH sont franchis. Le nombre d’abonnés au haut débit diminue, au profit des abonnés au très haut débit.

À l'issue des travaux menés depuis 2011 sur l'élaboration d'un modèle commun de description des réseaux FttH, GraceTHD est validé en tant que Géostandard "ANT" par la Covadis.

L’Arcep reconnaît que les spécificités des RIP permettent d’assouplir la tarification du FttH pour initialiser la commercialisation.

 

2014

Le rachat de SFR par Numericable lance une nouvelle étape du passage au Très haut débit, et interroge les collectivités sur les engagements pris par SFR et Orange sur la couverture des zones AMII.

97% des territoires ont une vision partagée du passage au Très haut débit actée dans un SDTAN. Les trois quarts des départements sont concernés par une première phase de passage au THD, concrétisé par un dossier présenté au FSN à l’échelle départementale ou régionale.

L’AVICCA ouvre deux nouveaux domaines d’action :

  • le suivi des déploiements privés 
  • le numérique dans les établissements scolaires

... Le THD pour tous, un chantier industriel porté par les territoires

2013

Le Plan France Très Haut Débit confirme la responsabilité des collectivités dans la mutation vers le Très haut débit sur plus de 80% du territoire, avec l’appui de l’État, un objectif de transition à 2022, et une priorité sur la fibre optique. Une Mission France Très haut débit est créée.

La présence d’un RIP multiplie le taux d’entreprises connectées en fibre optique par 2,5. Près de 500 000 prises FttH d’initiative publique sont raccordables, qui s’ajoutent à celles des réseaux câblés en délégation de service public ou exploitées en SPL, SEM et régies, ou initiées par une décision des collectivités. La création de la Fédération des Industriels des Réseaux d’Initiative Publique illustre l’existence d’une véritable filière industrielle créée autour de l’aménagement numérique du territoire.

La Loi pour la refondation de l'école créé le service public du numérique éducatif et confie aux collectivités l'acquisition et la maintenance des équipements informatiques.

2012

L’observatoire de l’AVICCA recense 130 RIP en exploitation. Ils comptent plus de 200 opérateurs clients, 10.000 usagers finaux professionnels raccordés en fibre optique (entreprises et services publics), 1.000.000 d’usagers finaux grand public abonnés via des offres activées (ADSL, WiFi, WiMAX, FTTH…), sans compter les réseaux câblés maintenus en délégation de service public et modernisés. L’ensemble des RIP représente 3,4 milliards d’euros d’investissements, moitié publics, moitié privés.

La plupart des régions ont adopté leurs Schémas de cohérence, et une majorité de départements sont couverts par des SDTAN. Onze projets (2 régionaux et 9 départementaux) ont obtenu le principe d’une aide du Fonds national pour la Société Numérique.

En marge de ses deux colloques annuels, l'AVICCA organise des ateliers SIG destinés aux géomaticiens.

2011

La télévision analogique terrestre est éteinte au profit de la TNT et d’un dividende numérique pour le mobile.

L’Arcep définit le cadre de la “montée en débit” sur le réseau de l’opérateur historique et attribue les licences “4G”.

Les règles d’emploi du Fonds national pour la Société Numérique sont arrêtées. Le Président de l’AVICCA est nommé au Comité des Réseaux d’Initiative Publique du FSN.

L'AVICCA lance un deuxième colloque annuel consacré à l'Aménagement Numérique, organisé au printemps.

... En route vers le Très haut débit !

2010

Le Programme national Très haut débit fixe un objectif de transition vers le Très haut débit à 2025, lance un appel à manifestation d’intentions pour les opérateurs en zone rentable. Il met clairement les collectivités en responsabilité sur le reste du territoire, avec un soutien financier de l’État, en y attribuant une partie du “grand emprunt”.

L’Arcep établit le cadre de régulation hors zone très dense et modifie son projet de décision sur la mise à disposition du génie civil de France Telecom, pour le FTTx, à la demande de l’AVICCA, afin de tenir compte des différences de densité de population.

... Très haut débit : objectif 2025

2009

La Loi relative à la lutte contre la fracture numérique améliore le cadre de passage à la TNT, lance les Schémas directeurs territoriaux d’aménagement numérique (SDTAN), crée le principe d’un Fonds d’Aménagement Numérique du Territoire, afin d’opérer une péréquation nationale, sans toutefois abonder ce fonds. L’Arcep délimite une “zone très dense” et y définit un premier cadre de régulation des déploiements FTTH.

L’AVICCA et d’autres acteurs interviennent pour modifier le projet de lignes directrices européennes sur les aides d’État pour les réseaux haut débit, afin qu’elles prennent en compte l’intervention des collectivités en Service d’Intérêt Économique Général. L’AVICCA regroupe 200 membres et développe de nouveaux outils à leur service : un trombinoscope et une boîte à outils.

... Dix ans pour généraliser le Très haut débit

 

2008

La Loi de modernisation de l’économie définit plusieurs principes sur le passage au Très haut débit (droit à la fibre, obligations de mutualisation, fibrage des immeubles neufs, droit à la connaissance des infrastructures et zones de services par les collectivités…).

 

... LME, taxe sur les télécoms et aménagement du territoire

2007

La Loi sur la télévision du futur demande à l’Arcep un rapport sur la mise en conformité des contrats entre opérateurs de câble et collectivités. Le rapport confirme les analyses de l’AVICCA sur le maintien de délégations de service public et incite les collectivités à garder leurs infrastructures dans la perspective du Très haut débit. Les premières chaînes locales passent sur la TNT.

L’AVICCA participe au Comité de pilotage pour le Très haut débit, qui remplace le Forum du Très haut débit.

2006

Plus de 80 projets de réseaux ouverts aux opérateurs sont lancés. 70 télévisions locales de service public sont en activité. Pour la première fois le CSA attribue une autorisation d’émettre une télévision locale en hertzien à une SEM et l’Arcep attribue des licences de télécoms (WiMAX) à des régions.

Deux ans après l’initiative de Pau, les opérateurs privés annoncent qu’ils se lancent dans la bataille du FTTH dans des grandes villes.

L’AMF, l’ADF, l’ARF et l’AVICCA répondent conjointement à la consultation publique sur le Très haut débit, demandant notamment la connaissance des réseaux par les collectivités, l’utilisation des fréquences libérées par l’extinction de la télévision analogique et une péréquation nationale.

... Agir à la hauteur des défis du très haut débit

2005

Lancement de la Télévision Numérique Terrestre.

Premier colloque TRIP « Territoires et réseaux d’initiative publique » organisé par l'AVICCA au Sénat.

Les principaux opérateurs d’opérateurs deviennent peu à peu partenaires de l’association.

... Les réseaux d'initiative publique en chiffres

2004

La Loi relative aux communications électroniques et aux services de communication audiovisuelle et la Loi sur la confiance dans l’économie numérique reconnaissent pleinement l’existence de véritables services publics locaux. Les collectivités perdent leur pouvoir régalien d’établissement des réseaux câblés et de contrôle des plans de services, mais elles gagnent celui de devenir opérateurs en créant des réseaux ouverts et neutres, actifs ou passifs, mis à la disposition des opérateurs et utilisateurs de réseaux indépendants (L.1425-1 du CGCT). Les collectivités peuvent créer des chaînes de télévision locale, et sur tous supports de diffusion (L.1426-1 du CGCT).

France Telecom, Canal+ et la Lyonnaise se retirent du câble. Par rachats successifs, se constitue un acteur, détenu par des fonds d’investissements, qui possède la quasi-totalité du secteur, hors SEM et régies.

L’AVICAM devient l’Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l’Audiovisuel : AVICCA. Le premier département adhère en 2004, la première région le fera en 2005.

... Les collectivités gagnent le pouvoir de devenir opérateurs

2003

L’AMF, l’ADF, l’État et les trois opérateurs de téléphonie mobile signent un accord pour résorber les zones blanches identifiées en GSM ; les collectivités doivent fournir les infrastructures passives (pylônes, accès…). D’autres zones blanches dont la couverture est nécessaire (axes de transport…) se révèleront ensuite.

... Accord pour résorber les zones blanches

2001

La bulle internet a explosé. Certaines restrictions du L.1511-6 sont allégées et le CIADT reconnaît aux collectivités une ardente obligation d’agir. Quelques grands réseaux sont lancés, surtout à l’échelon des villes, mais aussi de départements ; des GFU se transforment et des opérateurs privés utilisent les fibres déployées par les collectivités. Les premiers réseaux sont souvent exploités par des SEM ou en régie, puis sous forme de délégations de service public. Néanmoins de très nombreux projets sont freinés, voire rendus impossibles par les restrictions de la législation.

... Explosion de la bulle internet

1999

La Loi d’orientation pour l’aménagement durable du territoire institue l’article L.1511-6 du Code général des collectivités territoriales (CGCT) qui permet aux collectivités et à leurs groupements de créer des infrastructures destinées à supporter des réseaux de télécommunications, dans des conditions très restrictives (courtes durées d’amortissement…) ; c’est au titre de leurs compétences économiques qu’elles peuvent agir. Il leur est expressément interdit d’être opérateur. Elles peuvent ainsi déployer de la fibre optique, mais pas d’équipements actifs (routeur, faisceau, borne WiFi…).

L’AVICA modifie ses statuts : désormais toutes les collectivités, porteuses de tous types de projets de réseaux de télécommunications, peuvent adhérer. Elle devient AVICAM (Association des villes pour le câble et le multimédia) et compte 87 membres.

Le câble est relancé par l’internet haut débit ; douze opérateurs privés, des régies et des SEM exploitent 8 millions de prises sur plus de 1.000 communes. Les opérateurs privés de télécoms se multiplient, les collectivités rationalisent l’occupation de leur domaine public.

.... Le câble est relancé par l’internet haut débit

1996

La Loi de réglementation des télécommunications ouvre le secteur à la concurrence mais oublie l’aménagement du territoire. Le rôle des collectivités est maintenu dans le câble, sous le seul angle audiovisuel. Elles n’ont pas même le droit de contractualiser pour créer un service internet sur les réseaux câblés qu’elles ont initiés. En revanche, beaucoup se lanceront dans la construction de réseaux en GFU (Groupe fermé d’utilisateurs) pour leurs propres besoins, ou de « multi-GFU » avec d’autres institutions (hôpitaux, universités et recherche…), parfois au prix de contentieux avec l’opérateur historique.

L’AVICA regroupe 76 membres, avec des communes de toutes tailles ou groupements impliqués dans l’extension du câble. Le secteur évolue, avec l’apparition de nouveaux opérateurs, mais aussi des cessions et regroupements.

Le groupe de travail de l’AVICA sur les télévisions locales lance l’Union des Télévisions Locales du Câble (UTLC). Il s’agit de s’organiser en tant qu’organisation professionnelle pour les échanges de programmes, les coproductions, la syndication publicitaire, le droit social (formation, convention collective…). L’association est depuis devenue l’union des Télévisions Locales de Service Public (TLSP), en référence à la nature des chaînes dont les supports de diffusion se sont diversifiés.

1986

Les villes pionnières, qui s’étaient lancées dans l’aventure du Plan câble, décident de créer une association afin de poursuivre le travail d’échange et d’élaboration collective qui s’était instauré sous l’égide de la Mission câble, pilotée par l’État. L'AVICA, Association des villes câblées, compte 16 membres, de très grandes villes.

Avec la nouvelle Loi sur la liberté de la communication audiovisuelle, les villes et leurs groupements établissent ou autorisent l’établissement des réseaux câblés, veillent à la cohérence des antennes collectives avec ces réseaux, contrôlent les plans de services et peuvent bénéficier d’un canal local pour la télévision. Les opérateurs privés ont désormais le droit de construire des réseaux ; il faudra quelques batailles parlementaires pour faire reconnaître le rôle des régies en 1990.

Les premières chaînes locales apparaissent ; l’AVICA organise des rencontres avec les chaînes thématiques, négocie des accords avec les sociétés d’auteurs, accompagne la mise en place des services collectifs avec les bailleurs sociaux. Des groupes de travail au niveau national permettent un dialogue stratégique avec les opérateurs, qui soutiennent l’association.

... Création de l'AVICA

1984

Le gouvernement lance le Plan Câble

Pour la première fois, les collectivités peuvent s’impliquer dans les réseaux ; le premier service disponible est la télédistribution. La Direction Générale des Télécommunications construit et exploite les réseaux sur le territoire des communes volontaires, qui doivent en faire l’exploitation commerciale à travers des Sociétés d’économie mixte.