Numérique / Territoires

Les villes, partenaires du câble Mars 2004

Cette fois, la restructuration du câble en France semble bien enclenchée. L'Avicam l'avait souhaité, en faisant voter un amendement supprimant le plafond des 8 millions d'habitants il y a quelques mois, sans attendre la loi sur les communications électroniques.

La vente de Noos est pratiquement scellée, entraînant une fusion avec UPC France. Et le rapprochement entre NC Numericable, France Télécom et France Télécom Câble est décidé, en vue de faire rentrer un nouvel investisseur ; ce processus sera plus long.

Les opérateurs ainsi constitués bénéficieront d'économies d'échelle et de l'apport de nouveaux capitaux, permettant de mieux relever les défis de la distribution audiovisuelle et des communications électroniques dans un secteur très concurrentiel. Les cohérences géographiques seront meilleures : une grande plaque francilienne pour Noos/UPC, de grandes régions pour NC/FTC (l'Ouest, le Nord, Rhône-Alpes, l'arc méditerranéen...). Il serait souhaitable qu'une politique d'échanges vienne compléter cette première étape.

L'Avicam rappelle l'attachement des collectivités à 3 principes :

  • Seule boucle locale alternative existante en milieu urbain, le câble doit être un moteur du développement des services de communications électroniques et de la diversification des offres, comme le haut débit et la téléphonie sur IP
  • Seul distributeur audiovisuel proposant une offre élargie, sans exclusives, le câble ne doit pas être un élément d'intégration verticale entre éditeurs et distributeurs, mais offrir le plus large choix aux habitants. Pour cela il est d'ailleurs nécessaire que le Sénat revienne sur la loi sur les communications électroniques, adoptée en première lecture à l'Assemblée, qui donne tout pouvoir aux chaînes hertziennes dominantes d'organiser une intégration verticale
  • Il faut respecter les contrats passés avec les collectivités, gages d'un partenariat solide et durable, au bénéfice de tous

Les régies de câble, avec un taux de pénétration moyen de 70%, montrent tout le bénéfice de l'ancrage local. Aux grands groupes, une fois restructurés, de montrer qu'ils savent allier la puissance technique et financière avec une qualité de service et une présence sur les territoires. Nos villes sont prêtes à les accompagner.