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Chiffres du T1 2021 de l'Arcep : les AMEL champions toutes catégories confondues de la lenteur des déploiements FttH Juin 2021

 

S'il avait fallu attendre 4 ans pour constater que les premiers jalons de l'AMII de 2011 n'étaient pas respectés (et pas sanctionnés), il aura fallu un an seulement pour les premiers AMEL. Le mérite de cette réussite exemplaire en revient à l'Etat, qui a préféré faire confiance aux opérateurs privés plutôt qu'aux collectivités en lançant cette procédure AMEL début 2018. L'Arcep n'a pas non plus démérité, attendant toujours, à date, que ce soit les collectivités concernées qui lui demandent de faire son métier de gendarme.

Fort de ces succès répétés, les opérateurs privés multiplient les non-respects des échéances qu'ils se sont eux-même fixés. Quant aux échéances un peu plus lontaines, devant le niveau anémique des déploiements, elles devraient toutes être brillamment largement dépassées. C'est du moins ce que démontrent les derniers chiffres de l'Arcep, dans son observatoire des abonnements et déploiements (pages 18 à 21).

 

En entrant dans le détail des zonages tel que le permet l'opendata de l'Avicca, on constate plus encore l'inefficacité des outils CPSD et AMEL par rapport aux autres modalités de contractualisation. Et afin de clore le débats selon lequel "on ne peut pas être aussi exigeant en terme d'attente car il n'y a pas d'argent public investi",  nous prendrons comme étalon de mesure l'AMEI des Yvelines, dont les travaux ont commencé en 2018 (l'année des AMEL, et donc bien après les CPSD) et qui est rappellons-le un contrat public passé entre le Syndicat mixte Yvelines Numérique et TDF où ce dernier s'engage, moyennement contraintes et pénalités applicables par la collectivité à l'opérateur, à déployer 100% de FttH sur la zone RIP sans subvention publique.

Au final, on peut constater que certains choix parfois assez anciens de retirer des communes de projets de RIP s'en sortent, avec le temps (ils datent pour les plus anciens d'entre eux de 2012), moins mal dès lors qu'ils ne rentrent pas dans l'un des deux outils proposés par le Gouvernement : les CPSD et les AMEL. Et même là, ils restent encore, à date, en deça de l'AMEI des Yvelines pourtant bien plus récent...