Numérique / Territoires

SIEL, un plan d’adressage pour THD42 Avril 2016

Toutes les communes de la Loire ont reçu en fin d’année 2015, de la part du syndicat intercommunal d’énergie du département de la Loire (SIEL), une procédure pour l’adressage, en partenariat avec La Poste et les services du cadastre. D’ores et déjà, Rivas et d’autres communes du département sont engagées dans la création des noms de voies et la mise en place de numéros. Un projet qui va au-delà de la facilitation du déploiement du FttH et permettra d’améliorer l’intervention des services de secours (pompiers, médecins, services à domicile...).

« 60% de bâtiments sans adresse numérotée » : c’est l’amer constat du SIEL réalisé à partir de la base adresse de La Poste et intégré dans son SIG. Un sacré problème lorsqu’il s’agit de déployer un réseau de fibre optique, dénommé THD42. Pour y remédier, le syndicat intercommunal s’est associé avec La Poste dans un « partenariat naturel ». L’objectif : améliorer la qualité de l’adressage de 172 000 locaux pour permettre de mieux cartographier les raccordements et donc les interventions des entreprises chargées des connexions en fibre optique. Ces adresses sont aussi indispensables pour la commercialisation de l’infrastructure. Le sénateur Bernard Fournier, président du syndicat, et Philippe Malesson, directeur adjoint de La Poste, ont présenté l’initiative, ce 22 janvier 2016, à Rivas, en présence du maire, Michel Chambonnet. Résultat : une procédure en 8 étapes, résumée sur une plaquette à l’attention des 277 communes du département concernée par le déploiement de THD42 (cf. le document joint).

SNA, cadastre et communes

« La Poste a compris la démarche et la nécessité d’être proactive vis-à-vis des élus pour les inciter à faire », confie Raphaël Bonnier. L’adjoint au responsable de service et responsable du bureau d'études du SIEL se souvient du démarrage du projet, il y a plus d’un an. « Cela n’a pas été simple de mettre autour de la table La Poste et les services du cadastres afin d’élaborer ensemble cette méthode de définition d’un nom pour chaque voie et d’y affecter une numérotation métrique » rappelle-t-il. Celle-ci donne précisément la distance de l’habitation concernée depuis le début de la voie (par exemple, la maison n° 364 est située à 364 mètres du point de départ). Auparavant, le groupe postal était plus habitué à vendre cette prestation aux mairies. Quatre à cinq réunions plus tard, « les communes vont pouvoir créer les voies et numéros en 8 étapes (de l’identification de l’ensemble des voies, à la communication, en passant par la délibération au conseil municipal et la transmission en préfecture comme au cadastre), remonter ces informations auprès du SNA normalisation des adresses de La Poste qui créera les codes Hexaclé correspondants, lesquels seront ensuite intégrés dans notre SIG », résume le responsable. 

Intégration Hexaclé et fichier MAJIC

Sauf que le SIG travaille avant tout avec les fichiers MAJIC, donc les données cadastrales. Il faudra donc une étape de préintégration avec la section, le numéro de parcelle et le numéro de logement qui deviendra définitif après récolement avec le fichier postal. La phase de production n’est pas encore lancée. Depuis la diffusion de la procédure, en novembre, des présentations ont été organisées au sein des communautés de communes. Chaque semaine, le SIEL répond déjà à une dizaine de coups de fil d’élus. Au total, une centaine de communes seraient dans l’expectative, s’interrogeant sur le recours ou non à des prestataires. Le démarrage effectif de la production est prévu mi-2016. Si cette étape est indispensable, d’autres sont nécessaires. L’identification du nombre de locaux derrière chaque adresse, la géolocalisation de celle-ci et l’articulation avec la base adresse nationale sont également à envisager. Encore faut-il en avoir les moyens…