Numérique / Territoires

Open data des territoires : en progrès mais efforts à faire sur les "dataviz" Janvier 2022

« Un enjeu de démocratie, de transparence et de développement local ». C’est ainsi qu’Akim Oural, président de l’association OpenDataFrance et vice-président de l'Avicca, a présenté le 5ème observatoire annuel de l’open data des territoires, le 17 décembre 2021.

715 collectivités (communes, EPCI, départements et régions) ouvrent désormais leurs données, soit 126 de plus qu’en 2020 : « une progression lente mais régulière ». Pour autant, seules 14% des communes théoriquement concernées remplissent l’obligation d’ouverture inscrite dans la Loi pour une république numérique. Ce sont essentiellement les plus grandes, puisque ces 645 communes représentent tout de même plus de 50% de la population. Bonne nouvelle : tous les territoires sont touchés par ce progrès, y compris ceux d'Outre-mer. 

Côté thématiques, les télécoms arrivent plutôt en queue de peloton, loin derrière les jeux de données consacrées aux équipements, aux transports ou à l’environnement. Les délégataires ou autre organismes participent pourtant bien de cet écosystème. 

Les standards de publication restent au centre des préoccupations : 36 schémas de données ont déjà été publiés, 10 sont en cours de publication et un référentiel est disponible sur schema.data.gouv. Illustration de cette tendance, l'Afigeo a partagé son retour d’expérience sur les nombreux standards CNIG. Autres grands témoins de l’avancée de l’opendata : la Région Centre Val-de-Loire, la Banque des Territoires, l’ANCT et Etalab sont intervenus pour illustrer les dynamiques territoriales et mettre en perspective la stratégie nationale de la publication des données.

De l’ouverture à l’usage

OpenDataFrance a lancé le "Moisdeladata" en décembre 2021. Dix webinaires d’experts ont permis de croiser des regards complémentaires sur la donnée comme levier de transformation publique. Les replays devraient être disponibles dès le 17 janvier.

Ces dynamiques d’ouverture des données servent notamment une tendance de fond : la datavisualisation. Cette « dataviz induit un traitement des données qui allie des compétences en datascience (analyse des données), en informatique (développement / code / SIG) et en communication (éditorialisation) ». Elle participe à la démocratisation de la donnée. Elle permet de faire passer un message, de croiser plusieurs jeux de données, de montrer une évolution, voire de raconter une histoire. Elle peut contribuer à la montée en qualité des données. C’est le (seul) moyen d’exploiter des données massives et/ou en temps réel. Les dataviz sont notamment la base des tableaux de bords qui peuvent permettre de piloter les politiques publiques. Elles peuvent être à la base d’applications interactives pour un meilleur service à l’usager. Enfin, « la dataviz contribue à convaincre les décideurs d’aller plus loin dans le partage des données ».

C’est pourquoi cet exercice sera à nouveau au cœur du deuxième T.Dat’Hack dédié aux données de l’inclusion et de l’éducation numérique, les 17 et 18 mars prochains à Paris. Organisé par l’Avicca, OpenDataFrance y sera évidemment à nouveau associé. Il s’agit « d’être au rendez-vous de l’impact social et environnemental de la data » a conclu Akim Oural.