Numérique / Territoires

Gestion informatique des écoles : la mutualisation à la carte simplifie l’adhésion des collectivités au projet… Juillet 2017

... mais complexifie grandement la tâche pour la collectivité organisatrice. 

 

Lors du colloque de printemps de l'AVICCA, Bordeaux métropole et Yvelines Numériques sont venus présenter leurs actions destinées à assurer la bonne gestion informatique des écoles de leur territoire. Deux territoires différents, donc, avec des échelles d’action et des contraintes de mises en oeuvre dissemblables, mais un point commun pour coller le plus possible aux besoins des communes : les deux structures publiques leurs proposent des formules pleines ou « à la carte ».

 

YVELINES NUMERIQUES

Yvelines numériques est le premier SMO à s’être vu transmis la compétence départementale de la gestion de l'informatique dans les collèges. Fort de cette compétence, le syndicat s’est engagé dans la construction d’un service aux collectivités en charge des écoles. Ce nouveau champ offre les avantages bien connus de la mutualisation, mais complète également la réforme du cycle 3 (liaison en un seul cycle des apprentissages des classes de CM1, CM2 et 6ème). 

Outre son rôle de facilitateur de dialogue, d’une part entre la collectivité et l’éducation nationale  et d’autre part entre les projets des élus et celui de l’école, le SMO a mis en place une centrale d’achats. Le SMO exerce ses compétences soit directement lorsque la compétence informatique lui a été transférée par adhésion, soit par une convention. Dans ce dernier cas, le service est alors à la carte (équipement, ENT, maintenance …). . 

Le verbatim de l’intervention du SMO Yvelines Numérique témoigne entre autre des concertations nombreuses mais essentielles à la définition des objectifs et du périmètre avec les différents acteurs, de terrain et... de bureau. 

 

BORDEAUX METROPOLE

En 2016, Bordeaux métropole a mis en place une mutualisation « à la carte » et se positionne comme un opérateur de services pour les communes. Treize communes (sur 28) ont transféré la compétence numérique et donc le numérique dans les écoles sans pour autant forcément transférer la compétence scolaire. La direction générale des services du numérique et des systèmes d’information a la charge de ce service. 

Bien qu’historiquement aguerrie, la Communauté urbaine a relevé un véritable défi sur les plans techniques et humains dans le cadre de la mutualisation intervenue en 2016. Humainement tout d'abord, l’intégration de personne issus de différentes collectivités, avec des cultures, des compétences, des sensibilités différentes et des relations de proximités particulières dans cette nouvelle organisation ne se fait pas sans difficulté. Techniquement et commercialement, ensuite, car il a fallu passer par de nombreuses étapes : inventaire (déclaratif non fiable), reprise de services très hétérogènes, continuité du service  et sécurité à assurer, transfert des marchés en cours.

La particularité du projet tient en une mutualisation à la carte qui complexifie le projet. L’objectif à terme est de faire converger les projets vers des schémas homogènes et équitables sur l’ensemble de la métropole, à la fois sur les réseaux externes, internes, les équipements et le support. 

A terme, 360 écoles seront concernées. La métropole envisage un recrutement pour animer cette communauté et valoriser le travail accompli par les enseignants. Ce poste se situe à la frontière entre le métier de l’éducation nationale et celui de la collectivité. Mais le constat que la technique induit des changements de posture et d'organisation, demande un accompagnement, une animation et médiation  humaine qui fait pour le moment défaut sur le territoire.