France Telecom communique sur les contenus et services plus que sur la fibre Décembre 2007

Pas un mot sur le déploiement futur du très haut débit dans la conférence de Didier Lombard aux analystes financiers, en cette fin 2007. Ce ne sont pas les investissements dans l'accès que FT met en avant, mais le développement de la publicité, des services et des contenus, pour le fixe et pour le mobile.

Pourtant l'occasion était propice, après la publication des lignes directrices de l'Arcep pour la régulation. Le "marché" proposé par le régulateur est clair, et conforme aux intentions affichées depuis plus d'un an : si le génie civil de FT est bien ouvert, si les installations dans les immeubles sont bien mutualisées, il n'y aura pas d'obligation d'ouverture de la fibre de France Telecom. Et, cerise sur le gâteau, l'Arcep ferraille même avec la Commission européenne pour dire tout le mal qu'elle pense de la séparation fonctionnelle.

Ce silence ne signifie pas pour autant que FT va laisser partir ses concurrents sur la fibre sans rien faire (à part tenter de les ralentir bien entendu). Les croissances dans le web 2.0 font sans aucun doute plus rêver les analystes que dans la mobilisation de capitaux pour déployer de nouvelles infrastructures.

Mais le silence n'est pas d'or : l'analyse financière de JP Morgan regrette justement que France Télécom n'ait pas apporté de réponses probantes sur le projet de déploiement de la fibre optique qui pourrait détruire de la valeur.