Faut-il payer l'Etat pour aménager son territoire ? Août 2005
Malgré la demande de l'ARF et celle de l'Avicca, le critère du montant financier pèsera aussi lourd que celui de l'aménagement du territoire dans l'attribution des deux licences WiMAX régionales.
L'ARCEP pourra donner sa préférence à un candidat prêt à verser une redevance importante, dès l'attribution, pour ne s'occuper que des zones très rentables, par rapport à une collectivité qui se focaliserait sur la résorption des zones blanches !
L'Etat a-t-il tant besoin d'argent pour tenir par exemple ses engagements des contrats de plan régionaux ? Pour l'ARCEP, combien d'euros vaut le développement des usages par l'accès au haut débit, pour l'habitant d'une zone rurale, l'élève d'une école isolée, le salarié d'une PME ?
La Vendée, l'Orne, le Calvados montrent qu'un opérateur ne sait pas desservir les zones rurales en Boucle locale radio sans financement public. Le choix d'utiliser un critère financier important marginalise les collectivités dans le processus ; il pousse à une mécanique absurde, qui ne peut que dégrader la rentabilité des opérateurs candidats, ou restreindre leurs ambitions de couverture pour emporter la licence.
Faut-il que les collectivités contribuent à cette mécanique, ou se concentrent sur leurs objectifs : couverture et diversité de l'offre ?