Numérique / Territoires

Course de vitesse pour le très haut débit Décembre 2006

Noos/Numericable a lancé commercialement une offre à 100 Mbit/s, sous l'étiquette « ultra haut débit » dans certains quartiers de Bordeaux, Lyon, Issy, Marseille, Joinville, Asnières, Nancy, et Nîmes, et prochainement à Mulhouse et Nantes. La disponibilité correspond selon l'opérateur à 400 000 prises. Ces parties de réseaux ont été rénovées avec une architecture poussant la fibre jusqu'au dernier amplificateur (FTTLA). La norme utilisée, Docsys 3.0 fait de l'agrégation de canaux, ce qui permet d'atteindre ces débits de crête largement supérieur à ce que permet l'adsl, et qui ne sont pas utilisées pour passer les canaux de télévision. Le volume d'échanges est limité à 50 Go, et la voie remonte à 1Mbit/s. L'offre coûte 10 euros mensuels de plus que celle de base et nécessite l'achat du modem.

Noos/Numericable annonce des ouvertures à Paris et Strasbourg en 2007 mais ne précise ni calendrier ni volume livrable pour ses 9 millions de prises.

Cet investissement, en poussant la fibre plus loin, permet aussi de diminuer le taux de pannes et de réduire les coûts d'exploitation en supprimant des amplis en cascade. Restaurer la qualité de service et se différencier de l'adsl est un impératif pour le câble, qui, s'il est leader dans certains grands pays comme les Etats Unis, ne pèse que 5,5 % du marché du haut débit en France. L'investissement complémentaire pour rénover le réseau est beaucoup moins élevé que pour déployer du FTTH, mais la base d'abonnés à la télévision, source des trois quarts des revenus du câble, est menacée par l'arrivée de la TNT, la montée de la télévision sur adsl et la fusion TPS/CanalSat.

C'est donc une course de vitesse qui est lancée pour Noos/Numericable, par rapport aux annonces de Free sur le très haut débit - qui mettra un certain temps à se déployer - mais surtout pour les offres « classiques » de télévision, internet et téléphonie.