Numérique / Territoires

Concentration ou pluralisme ? Mai 2003

Evolution du régime de publicité, lancement d'appels à candidatures en hertzien, nouvelle réglementation de la concentration, coopération accrue entre chaînes... Pris séparément, aucun de ces éléments n'amène de bouleversement, mais ensemble, ils laissent présager d'une nouvelle étape pour la télévision locale : 2003, année charnière ?

Le rapport de M. Boyon avait estimé que l'assouplissement des règles anti-concentration pour la télévision locale faisait « consensus ». Il s'agissait d'autoriser le cumul d'une autorisation nationale et d'une autorisation locale, et de pouvoir détenir plus de la moitié du capital. Assertion surprenante puisque le débat n'avait pas encore eu lieu, et qui a eu le mérite... de le déclencher.

Pour le Syndicat des producteurs indépendants, si les groupes de presse quotidienne régionale prenaient le contrôle à 100% des chaînes locales, il y aurait remise en cause du « pluralisme de l'information au niveau local ». L'union des Télévisions Locales de Service Public s'est aussi élevée contre ces propositions en soulignant que « sans dispositif anti-concentration, les éditeurs nationaux pourront aisément préempter le terrain de la télévision locale ». Pour TLSP, au contraire, "il ne s'agit pas de se servir du local, mais de servir le local".

Il est certes intéressant de réaliser des économies d'échelles et des coopérations entre télévisions locales. Mais cela peut se faire en partant de la base, par des accords volontaires entre chaînes indépendantes pour participer à des actions communes, ce qui est le principe même de la syndication.

Tout cela surgit au moment où l'on entrevoit la possibilité d'une économie pour les chaînes, avec l'ouverture de la publicité pour la distribution...

Plus de détails : consultez le rapport de M. Boyon