Numérique / Territoires

Câble : les fortes attentes des collectivités face aux changements à venir Avril 2002

Déclaration de l'Avicam

adoptée à l'unanimité par l'Assemblée générale du 11 avril 2002

Le câble, en France comme ailleurs, est en pleine mutation. Les offres multiservices (audiovisuel, internet, et, en démarrage, la téléphonie) rencontrent la demande du public. Grâce au travail des opérateurs, le taux de croissance global se maintient à 10% par an depuis plusieurs années, et le nombre d'abonnés à internet illimité a augmenté de 50% en 2001. Avec 8,5 millions de prises installées, la quasi totalité des agglomérations importantes a un réseau câblé.

Cependant, il reste encore 3 millions de prises à construire pour assurer la couverture territoriale des principales zones urbaines ; il faut aussi assurer une cohérence géographique et économique par plaques en regroupant les réseaux.

La poursuite de ce mouvement nécessite encore de forts investissements, alors même que tout le secteur des télécommunications et de l'audiovisuel est frappé par le retournement de la conjoncture financière. Des restructurations sont en cours en Europe, et la France en fera partie.

A cette occasion, l'Avicam rappelle quatre positions fondamentales :

  1. Les collectivités appuient le développement du câble, support multiservices essentiel, à destination d'abord du grand public, mais aussi du tissu économique diffus. Réseau de communication électronique, il est un vecteur de concurrence indispensable pour améliorer l'offre de services et dynamiser le marché.
  2. Les restructurations du secteur doivent se faire dans le respect des engagements antérieurs vis à vis des collectivités.
  3. Les collectivités n'ont pas d'a-priori sur de nouveaux investisseurs, mais seront attentives à leurs capacités à poursuivre la couverture territoriale, améliorer sa cohérence, et développer les services distribués par le câble.
  4. les autorités de régulation, ART et CSA, et le Conseil de la Concurrence, doivent veiller à l'arrivée d'une concurrence effective sur la boucle locale et au maintien de la diversité culturelle.

Paris, le 23 avril 2002

Martial GABILLARD

Président