Numérique / Territoires

Couverture 3G : de fortes inégalités territoriales, en attendant le Très haut débit Janvier 2010

L'Arcep a mis en demeure SFR et France Télécom de respecter leurs obligations de couverture en 3G pour 2010 et 2011. Etant en retard pour leurs obligations en 2009, cela suppose une forte accélération des déploiements.

Le régulateur espère que la menace de sanctions permettra effectivement une couverture de 98% de la population fin 2011. Il est à noter que les engagements de France Télécom et de Bouygues en 3G sont inférieurs à leur couverture 2G, même si l'Arcep est optimiste pour une présence de la 3G analogue à celle de la 2G d'ici 2013.

Selon la méthodologie employée par l'Arcep pour calculer la couverture (à l'extérieur des bâtiments, en situation fixe, etc.) au 1er décembre 2009, Orange France couvre 87%, SFR 81% et Bouygues Telecom 80% de la population métropolitaine en 3G. Pour l'Outre-Mer, les déploiements ont commencé avec un décalage de plusieurs années, et certains opérateurs autorisés en 2G n'ont pas encore demandé leurs licences.

Les chiffres globaux en couverture de population marquent une forte inégalité territoriale, quels que soient les opérateurs, comme le montrent, par exemple, les cartes de l'Ile-de-France et de l'Auvergne.

Les données chiffrées de couverture par région ne sont pas disponibles, mais les cartes sont publiées avec le rapport de l'Arcep. Le rapport pesant 173 Mo, on est prié d'attendre 2013 pour le télécharger si on est dans une zone 2G...

L'analyse de cette situation est particulièrement importante pour l'emploi du dividende numérique en substitut éventuel au très haut débit filaire dans les zones peu denses. En effet, un déploiement laissé à la seule logique de marché des opérateurs ne couvrirait ces zones qu'après 10 à 12 ans si l'on se base sur le constat fait pour la 3G : licences attribuées en 2001, fin de couverture estimée en 2013. On imagine mal un département ou une région établissant un schéma directeur territorial d'aménagement numérique renvoyant la solution à 2021 ou 2023 dans les zones rurales. La loi contre la fracture numérique a, sur ce point, modifié la procédure habituelle, en donnant davantage la main au gouvernement et a insisté sur le critère d'aménagement du territoire.